Au Marché du Lez de Montpellier, le restaurant la Baraquette sert une cuisine de marché : une ardoise travaillant uniquement les produits frais et l’arrivage du jour.

A Montpellier, le 23 Novembre 2018

LA BARAQUETTE. La Gorge Fraîche continue son petit tour du Marché du Lez. Après une récente publication sur nos amis de Jean le Croquant côté streetfood, nous nous tournons vers le « quartier » des restaurants.

C’est dans ce coin du Marché, juste à l’entrée devant la 2CV Acadiane, que viennent se blottir les amoureux de La Baraquette.

L’entrée de La Baraquette. L’imposante fresque de la façade est signée par les artistes Koralie et Supakitch.

Aussi mignon que sobre, ce petit bijou de Sud est architecturé sur une ligne essentielle : carte minimale sur ardoise, pas de surgelés, des produits frais livrés la semaine. C’est le sens même de la baraquette, cet habitat typique de l’histoire de Sète.

Nous fournissons nos bières artisanales à Edith et Julien depuis la création de leur restaurant. C’était en automne 2016, durant les travaux de rénovation du bâtiment.

Mathieu se rappelle de la première livraison, au milieu du plâtre, des gravats et des pots de peintures.

Retour sur cette jolie histoire, coup de cœur de La Gorge Fraîche.

Les baraquettes : habitats emblématiques du Mont Saint-Clair

Comme un clin d’œil du sort, ici le chef se nomme Maisonnette (Johan de son prénom).

Bicoque rustique, la baraquette stockait jadis le petit bazar des pêcheurs et des vignerons du Mont Saint-Clair.

Les baraquettes sont des maisonnettes typiques du Mont Saint Clair à Sète (carte postale début 20e)

Ces habitations rudimentaires sont progressivement devenues les petits havres fleuris du dimanche ou de l’été des Sétois. Des coins bucoliques pour faire chichois entre famille ou ouvriers, face à la grande bleue.

Enfant du centre-ville de Sète, Edith est faite de ces souvenirs, des vacances de jadis dans la baraquette de la Mamé.

La Baraquette, maison d’amis : « rien de superflu, mais rien ne manque »

C’est dans cet esprit que l’équipe de six personnes accueille ses convives, élaguant l’artifice au profit d’une cuisine où pourtant rien ne manque.

C’est non sans humour que ce joli couple de restaurateurs s’affiche comme des « ringards modernes », chevillés corps et âme par le bon sens de l’oustal.

Une cuisine de produits frais [photo: page FB La Baraquette]

Comme une évidence de grand-mère, le restaurant tourne en effet le dos au surgelé, mettant un point d’honneur à ne rien gaspiller,

Ici c’est ardoise et cuisine du marché, on travaille avec les arrivages du jour, avec ce qu’il y a et ce qui reste.

Le samedi, l’équipe propose sa suggestion, selon ses envies ou les produits disponibles.

Zéro Gaspi chez La Baraquette !

Allez jeter des produits frais et vous saurez comment le chef s’appelle ! Fort à parier qu’une mamé a déteint aussi sur lui !

Brandade de morue, crumble chorizo et roquette [photo: page FB La Baraquette]

Le chef a cette culture de valorisation de ce qu’il travaille, transformant tout ce qui lui est possible, optimisant les potentialités de chaque viande, poisson ou légume.

« Si on a encore des carottes en cuisine, on va les transformer en carrot cake pour les desserts. On fait des jus de viande ou de poisson pour les autres plats, on récupère ce qui est bon pour en faire encore du bon » explique Edith.

La bière artisanale La Gorge Fraîche est servie sur la table de La Baraquette

Les intérieurs : salle et véranda

Nous voilà donc en train de savourer un crémeux d’avocat au piment d’Espelette, agréablement installés sous la véranda. Une Gorge Fraîche accompagne l’entrée, que du bonheur.

Bain de lumière dans la véranda [photo: page FB La Baraquette]

La déco maison a été intégralement pensée par Edith, exploitant avec talent la sobriété de la matière brute. L’assemblage harmonieux s’épanouit autour de l’osier, du bois et de l’acier.

Il est intéressant de faire le tour avec les patrons, racontant l’histoire de chaque objet du mobilier ou de la décoration, des vieux meubles glanés chez la Mamé jusqu’au façonnage des tables, à partir de matériaux de récupération.

Une déco sobre et brute, travaillée autour de l’acier, du bois et de l’osier [photo: page FB La Baraquette]

La terrasse

Durant les beaux jours, la terrasse nous transporte directement dans le jardinet d’une baraquette.

La terrasse [photo: page FB La Baraquette]

Un coin paisible sous l’ombrage du grand pin et de l’arbre de Judée, face aux cyprès de l’allée. L’osier se rappelle à nous par quelques canisses.

Ca et là de petits oliviers et autres lauriers, entre lesquels balade gaiement une famille de chats. De quoi passer du bon temps comme sur les pentes du Mont Saint-Clair, alanguis sous les parasols en famille ou entre amis.

Le restaurant a ouvert le 19 Octobre 2016 après cinq mois de travaux. Edith et Julien ont rénové cette vieille maison voisine de l’imprimerie des bâtiments agricoles de jadis.

Des photos de l’époque laissent songeurs face au travail réalisé…

Le bâtiment au moment de son acquisition début 2016

Edith et Julien : les patrons de la Baraquette

Duo de choc [photo: page FB La Baraquette]

Edith, de la pub à l’ardoise

Ancien concepteur-rédacteur, responsable de communication pour de nombreux magasines, Edith a évolué plusieurs années dans le domaine de la publicité.

Avec humour, elle avoue ne pas avoir dérogé à la destinée du publicitaire de métropole, retournant aux sources pour monter sa taverne ou sa fabrique de fromages dans le Larzac.

Tripes sétoises, mordant créatif d’une rédactrice, talent d’une communicante, c’est avec son histoire qu’elle fait chaque jour vivre l’esprit de la baraquette.

Julien : un Paris-Méditerranée sans retour

« […] dans un sleeping du Paris Méditerranée, Terminus en gare de Sète » chante Brassens dans sa supplique. Julien, lui c’est pour un projet de vie qu’il a pris son billet !

Derrière sa discrétion et sa gentillesse, l’étoffe d’un professionnel de salle éprouvé auprès d’illustres chefs de la gastronomie française.

Après plusieurs années au service de grandes salles, après avoir co-créé la cantine Fikalia à Paris IIe, il quitte Paname pour rejoindre sa belle du Mont Saint-Clair.

Aussi complices que complémentaires, entourés par une équipe méritante, ils façonnent chaque jour que Bacchus fait le gouleyant de La Baraquette.

Brunch du dimanche et cocktail dînatoire pour les fêtes

Dans les petits bonheurs des lieux, le brunch du dimanche est un incontournable du fil d’Ariane de la maison.

Le jeune couple prépare l’arrivée des fêtes de fin d’année. Pour l’occasion, ils ont commencé à élaborer les surprises pour les clients.

Une soirée musicale avec cocktail dînatoire se trame dans les cuisines, les informations officielles seront prochainement dévoilées.

La Baraquette : Perle du Midi !

Dans le foisonnement du Marché du Lez, le joli restaurant affiche la bonne mine sétoise. Une pause épurée et tournée vers l’essentiel : entre convivialité, rigueur du travail et fraîcheur de la cuisine.

C’est autour de leur repas et d’un verre de Gorge Fraîche que les convives auront le plaisir de façonner leur propre Maison d’Amis, autant d’interprétations qu’il y a d’amoureux de la Baraquette.

Merci à Edith, Julien, à toute l’équipe. Avec toute notre reconnaissance.

La Gorge Fraîche

Bière artisanale Sud de France