Remportant un vif succès cet été, la streetfood du Marché du Lez de Montpellier affiche aujourd’hui le sourire de la réussite. Jean le Croquant y propose des croque-monsieur artisanaux.

A Montpellier, le 13 Novembre 2018

Le Marché du Lez à Montpellier: réservoir de culture urbaine et d’économie créative

Jadis, quelques industries et exploitations agricoles longeaient la longue avenue Raymond Dugrand. Depuis deux ans, elles ont fait place à un vaste espace commercial d’un nouveau genre, créé aux dimensions d’un petit village.

Situé sur les berges du Lez près du bassin Jacques Cœur et de Port Marianne, le Marché du Lez a parié sur l’avenir en développant un véritable pôle économique tourné vers la culture urbaine et l’art de vivre contemporain.

Entrée du Marché du Lez à Montpellier [image: page FB Marché du Lez]

En deux ans, ce lieu inédit est devenu incontournable dans la vie sociale et le rayonnement de Montpellier.

Vivier de starts-up, de brocanteurs, de restaurateurs, d’entrepreneurs créatifs, le Marché du Lez est une vitrine pour nombre d’architectes, designers et artistes. Actuellement en construction, les Halles Gourmandes viendront compléter l’offre en ouvrant prochainement des restaurants et boutiques de haut-standing.

La maison Pernoise du Lez, un concept store au Marché du Lez [image: Page FB Marché du Lez]

A travers nos clients brigadiers du Lez, nous consacrerons notre blog à cette incroyable initiative. C’est aujourd’hui vers le streetfood market que se tourne notre regard.

Le streetfood market du Marché du Lez

Acquis pour certains, découvertes pour d’autres, ce concept gagne les métropoles du monde entier. Nous avons à ce propos récemment communiqué sur l’ouverture à Béziers du streetfood market La Cour des Miracles.

Ouverte mi-juin 2018, l’aire streetfood du Marché du Lez est une immersion dans un environnement simple et charmant, métissant l’élégance de l’ancien à la convivialité urbaine.

Imposant bus londonien à impériale, Citroën HY « Tub », Estafette, caravanes Airstream, les camtars et les arbres ceinturent la zone dans une alléchante embrassade.

Le streetfood market du Marché du Lez [image: page FB Streetfood du Marché du Lez]

La parenthèse s’ouvre pour le moment de grâce. Il fait bon vivre ici, au milieu de la bonne humeur, des vieux Tub et des demoiselles.

Tout sourire sur les longues tables, le public se délasse dans le giron convivial du market, sifflant le temps heureux de sa pause midi ou de sa soirée.

De ses fumets affriolants, un terrible vent de streetfood souffle sur l’aire, répandant une tentation à corrompre les plus fervents ascètes : tacos mexicains, cuisine asiatique, burgers, frites maisons, bar à vin, glaces artisanales… La viande crépite dans les woks ou dore dans les friteuses, capturant le fébrile chaland dans un délicieux traquenard.

C’est dans ce sanctuaire de streetfood que parque le vieux Citroën de Jean le Croquant.

Le Tub de Jean le Croquant [image: page FB Streetfood du Marché du Lez]

La référence à Jacquou le Croquant ne vous a pas échappé !

Tel le héros périgourdin faisant front au comte de Nansac, Jean Dreulle et Lucas Lipmann tirent à boulets rouges sur la fringale depuis  leur Tub armé jusqu’aux dents.

Un char d’assaut perçant la dalle et la gorge sèche à coups de croques et de Gorge Fraîche.

Jacquou le Croquant, ici représenté par l’illustrateur Stéphane Laumonier (DOLMEN EDITIONS 2012]

A 27 ans, la belle aventure sourit aux lèvres du jeune gérant et de son employé. Une histoire surprenante que nous avons le plaisir aujourd’hui de vous raconter.

Jean le Croquant: croque-monsieur au Marché du Lez

Lucas à la cuisson, Jean aux commandes [image: page FB Marché du Lez]

Jean, on le connait depuis le début de l’année. La rencontre a été provoquée par notre petit poulet Jules Gardair, brillant stagiaire commercial que nous avons reçu l’an dernier.

Nous lui fournissons depuis notre gamme classique. Un partenariat croque-mousse qui a séduit les habitués.

Vous avez dit des croque-monsieur ?

Si la revisite de ce plat se démocratise, l’expérience du croque-monsieur s’affiche peut-être encore pour certains dans le chapitre maison grand-mère : ce pain gratiné et fourré de jambon qui fait toujours plaisir.

Ce plat typiquement français serait né dans le Paris du début XXe, au boulevard des Capucins. Dans l’ « Histoire des mots de la cuisine française » (1947), René Girard en attribue l’origine, en 1901, à un bistrot nommé Le Bel Age, chez le tenancier Lunarca.

Un curieux lui demanda alors de quoi était fourrées les deux tranches de pain. La réponse taquine du patron resta gravée dans le pain de mie : « De la viande de monsieur, évidemment ! ».

Le croque-monsieur artisanal se démocratise dans les villes

Croque-Monsieur / Gorge-Fraîche [image: page FB Streetfood du Marché du Lez]

Le concept du croque est aujourd’hui largement démocratisé. C’est à Bordeaux que Jean a fait la découverte. A cette époque, il travaille pour une grande marque sportive.

Flairant le filon, il construit un projet pour développer une activité croque sur Montpellier et la propose à l’appel d’offre du Streetfood market.

Bingo, le concept est retenu.

Depuis l’ouverture mi-juin, on se délecte des six recettes du Croquant. Avec Lucas, ils travaillent actuellement sur de nouvelles recettes qui suivront les saisons.

Surprise pour les clients, le chef montpelliérain Clément Vergeat (1/4 de finale TOP CHEF 2018) doit bientôt venir pour élaborer une recette signature ! Plus de précisions dans les jours à venir sur la page Facebook du Croquant !

Jean Dreulle : le Croquant

Jean Dreulle, gérant de Jean le Croquant [image: page FB Marché du Lez]

Enfant de Montpellier, Jean a enchaîné les saisons au glacier Catalan (Grau du Roi) chez son oncle Jean-Guy.

Ces dernières années, il a suivi un parcours dans le commerce sportif. Un monde qui ne lui plaît pas vraiment, la vocation ne s’est égarée que de quelques lettres qui font toute la différence…

De commercial à commerçant

Jean raconte les chemins qui l’ont mené au Tub.

« J’ai été technico-commercial pour ASICS avant de passer commercial chez New Balance. Je kiffais pas le monde du sport. En fait, c’était pas commercial que j’avais vraiment envie d’être : je voulais être commerçant.

J’ai pris connaissance de l’appel d’offre par ma cousine qui gère Hyoga by Catalan (le foodtruck glacier du market ndlr). J’avais vu le concept du croque à Bordeaux : un quand je suis arrivé, cinq quand je suis reparti. Ma proposition a décroché l’aval d’Alex Teissier. Je suis allé voir ma boîte le lendemain pour leur dire que je partais. »

Une histoire de copains

Comme chez La Gorge Fraîche, l’histoire du Croquant est aussi une histoire de copains. Jean sollicite d’abord l’aide de son ami Arnaud Manolino, professionnel de restauration.

Durant trois mois, ils étudient des dizaines de recettes et les proposent aux amis.

« On a fait goûter plus de 200 tests de recettes à mes potes, ils n’en pouvaient plus ! Les recettes que l’on a sélectionnées pour la carte sont toutes appréciées par la clientèle, pas une laissée de côté. Le croque qui cartonne vraiment c’est le « Mr Seguin ».

Une fois désossé, le Citroën Tub a été mis à disposition par le Marché du Lez. A ce moment, les aménagements s’avèrent très complexes, surtout ceux de la hotte et de la friteuse dans la cabine de pilotage.

Citroën HY en préparation avant le lancement du streetfood market [image : page FB Marché du Lez]

« Arnaud m’a aidé à élaborer les recettes, il m’a aidé sur l’optimisation de l’espace et du matériel dans le camion. Arnaud a vraiment été essentiel dans la création de l’affaire».

Les copains, ce sont aussi tous les foodtrucks du Marché : la Cantine du Mékong, Au Vin Diu, El Cactus, Hyoga by Catalan, Mother Trucker, Les Vedettes…. Ensemble ils ont su créer cette atmosphère unique.

Le soir de l’ouverture

Jean et Lucas aiment se remémorer la soirée d’ouverture. Le récit est savoureux.

Ca commence en fin d’après midi, avec la catastrophe annoncée : Le Croquant n’est pas prêt.

«  Arnaud arrive à 17h et je lui dis « je le sens pas ». Il me dit « si, on ouvre ! ». On appelle les copains pour le coup de main, on s’y met à fond. On fonce chez les fournisseurs, à 19h on s’est mis aux cuisines. Les gens commencent à arriver ! Ils patientent jusqu’à 20h30 où l’on donne le top départ.

C’était le premier service de ma vie en tant que gérant et là… une queue de malade devant mon camion ! Jules était venu donner un coup de main, il n’arrêtait pas de faire des allers-retours entre la camionnette Gorge Fraîche et le frigo. On s’est fait démonter tout l’été ! ».

Lucas Lipmann alias « La Machine »

Lucas Lipmann, cuisinier de Jean le Croquant [image: page FB Jean le Croquant]

A 21 ans, le sympathique cuistot niçois doit son surnom à son efficacité durant le service.

Casquette retournée, Capitaine Lucas tient la barre dans la houle du rush, imperturbable comme un vieux loup de mer.

Il s’active devant les presses à croques, bichonnant la mie et les frites comme sa douce moitié.

Initialement venu donner un coup de main pour l’ouverture, il a finalement poursuivi l’aventure comme employé.

« J’étais à Nice et j’avais déjà pas mal d’expérience en service en salle quand je suis arrivé à Montpellier en février. Jean m’a appelé pour un petit contrat en juillet, il voulait que je roule plus longtemps avec lui mais j’avais une proposition d’un boulot de responsable bien payé. Mais quand j’ai vu l’affluence… En août, il me dit « tu restes ? », je lui dis OK. En septembre : « tu restes » ? « Ok ». Il a fini par me proposer un CDI et j’ai signé. »

La Gorge Fraîche, partenaire du Croquant

Le classique ! [image: page FB Marché du Lez]

Lorsque la commande est prête, Jean hèle votre prénom depuis le Tub, parfois au renfort d’un porte-voix quand l’ambiance est bien chauffée. Il vous tend la barquette fumante et la quille de Gorge Fraîche, vous rejoignez la cantonade sur les grandes tables.

Associées aux croque-monsieur, nos bières artisanales ont conquis de nombreux clients de Jean, nous en sommes très heureux.

 « Je ne pensais pas qu’avec mon offre je pourrais vendre beaucoup de bières. Mais je voulais un truc sympa et quitte à boire une bière, je voulais qu’ils boivent un produit artisanal. Je ne comptais pas gagner de l’argent sur l’alcool, la démarche était plutôt d’ajouter une touche côté look. Et là, le premier week-end est arrivé. J’ai vu de suite que vos bières plaisaient alors j’ai joué la carte à fond ».

Jean le Croquant, perle du Midi !

Sous la barbe du Croquant, un sourire attachant conte la belle aventure entrepreneuriale. Un concept chevillé aux autres foodtrucks pour créer ce tout de la streetfood du Marché du Lez.

Une délicieuse arène nichée entre le Lez et la Tramontane, solidement parée contre les affres de gorge sèche.

Merci Jean, merci Lucas !

La Gorge Fraîche

Bière artisanale Sud de France